Accéder à un référentiel encadré et reconnu sur le management de l’énergie

« Accéder à un référentiel encadré et reconnu sur le management de l’énergie ».

Référent énergie d’Accuride Wheels, Alexis Beck, voulait s’assurer que la méthode employée pour réduire les consommations et les coûts énergétiques de l’usine était la plus pertinente. Pour renforcer ses connaissances et savoir où placer le curseur, il a choisi de suivre le programme de formation PROREFEI.

L’énergie : 8% des coûts de revient

Dans son usine de La Chapelle-Saint-Luc près de Troyes, Accuride Wheels fabrique des roues en acier pour l’industrie automobile et les métros. Cette entreprise américaine implantée en Europe, en Amérique (nord et sud), en Russie et en Chine a pour principaux clients Renault, PSA, Volkswagen, Daimler, Seat et BMW. Alexis Beck en est conscient : « l’énergie n’est pas notre métier, mais s’y intéresser est une nécessité ! ». Cet ingénieur de formation occupe depuis huit ans la fonction de Responsable des moyens généraux, des fluides et des énergies. En partant de la matière première constituée de rouleaux de feuilles d’acier, il a calculé que l’énergie représentait 8 % du coût de revient du produit fini, soit 4 kWh électrique et 3 kWh gaz par roue. Au total, sur l’année 2021, le budget énergie de l’usine représente 1,75 M€, dont environ les deux tiers en électricité et un tiers en gaz.

Des actions d’économies successives

Certifiée ISO 14 001 depuis 2001, le site de La Chapelle-Saint-Luc n’a pas attendu 2022 pour s’intéresser au management de l’énergie. Dès 2009, un diagnostic énergétique co-financé par l’ADEME lui a permis de dresser un état de ses consommations et de mettre en place un plan de progrès, avec nomination d’un référent énergie et instauration d’indicateurs. En 2015, 160 k€ ont été investis pour équiper de LED 2 200 points du site. Plus récemment, une gestion technique centralisée (GTC) a été installée pour mieux piloter la distribution d’air comprimé au sein de l’usine. Et l’an dernier, l’implantation d’un incinérateur à 300 m du site lui a donné l’opportunité de se raccorder à son réseau de chaleur pour chauffer 80 % de ses bâtiments (100 000 m² couverts). Au total, l’ensemble des actions menées depuis 2015 ont permis d’économiser 2 GWh électrique par an (près de 10 % de sa consommation) et de substituer 14 GWh gaz (50 % de sa consommation).

Se former au management de l’énergie

Ne se contentant pas des actions déjà engagées, le monsieur Energie d’Accuride a souhaité les challenger en se confrontant à ses pairs. « Je me suis inscrit à la formation Prorefei car je recherchais une formation délivrant un label encadré et reconnu sur le management de l’énergie. C’est un sujet qui est peu enseigné, je manquais de référentiel pour savoir si j’appliquais les bonnes méthodes », explique Alexis Beck. « Le Mooc m’a permis de remettre à plat et d’actualiser toutes mes connaissances de base sur les grandeurs physiques et l’énergie. Le travail en présentiel durant 2 jours a été l’occasion de les mettre en application, en bénéficiant d’un échange et du retour d’expérience des autres participants. Enfin, cerise sur le gâteau : le coaching personnalisé in situ dont j’ai bénéficié ». Toujours en contact avec son formateur, Alexis Beck apprécie sa disponibilité et cet esprit de communauté développé par l’ATEE entre les référents.

Toujours de nouveaux projets sur la table

« Nous allons bien entendu continuer à réduire nos consommations, en mettant désormais l’accent sur les phases d’arrêt d’activité, comme me l’a conseillé mon coach. Ensemble, nous avons aussi travaillé à la mise en place d’un outil de supervision global des énergies ». Autre gros enjeu à venir pour l’usine : l’utilisation de la chaleur fatale, qui constitue un vivier de calories disponibles à récupérer. « Jusqu’ici, le coût des installations nécessaires et le temps de retour sur investissement nous ont freinés, mais avec la hausse des prix de l’énergie depuis début 2022, ce ROI se réduit et nous pousse à saisir l’opportunité d’avancer sur les sujets de récupération d’énergie ».

Dominique Ortin-Meaux

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